Transversale: Échec et mat !
Alea jacta est ! « Le sort en est jeté ». Inutile de jeter la pierre au corbillard ou de tirer sur l’ambulance des joueurs et autres encadreurs techniques. La météo du football béninois avait annoncé l’orage des échecs depuis l’épopée du fameux quart de finale de la Can, Égypte 2019. En dehors des U20 qui ont déjoué les pronostics, les équipes nationales du Bénin toutes catégories confondues sont passées sous les fourches caudines. C’est désormais une lapalissade. C’est d’ailleurs le lieu de rendre un hommage mérité au duo Mathias Comlan Déguénon-Luc René Mensah qui a pu sauver la face dans ce paysage de rêve. Incrédules, supporters et dirigeants du football avaient effectué le déplacement du stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou où, les Ecureuils U23 avaient rendez-vous avec l’histoire ce dimanche 30 octobre 2022. Il ne fallait pas chercher midi à quatorze heures. Il faut à tout prix, faire le retard des deux buts encaissés il y a une semaine à Khartoum afin de composter son sésame pour l’ultime tour de ces éliminatoires Can U23, Maroc 2023. Une mission difficile, mais pas impossible. Il fallait rester tranquille comme baptiste et ne pas lâcher la grappe au Soudan. A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire. Ainsi, les locaux ont mis le pied à l’étrier et sont rentrés de plain-pied dans leur rencontre. La fleur au fusil, l’équipe Olympique du Bénin a remis le couvert en émerveillant tout le peuple béninois. Mais cette hargne de vaincre des joueurs sera finalement sacrifiée par des économies de bouts de chandelle. Avec l’œil au beurre noir, les visiteurs vont inscrire leur seul but pour s’en laver les mains. Groggys, les dirigeants du sport roi béninois sont restés cloitrés dans leur fauteuil à la fin de la rencontre. Malheureusement, ce n’est pas le jour de la chasse qu’il faut dresser son chien. Le Bénin vient encore de laisser filer entre les doigts une autre qualification. Malgré cette farouche volonté du Gouvernement du Président Patrice TALON de révéler le football béninois, les résultats probants ne suivent toujours pas. La mesure est désormais comble. Il faut sauver ce football de la déchéance. Ce qui fait la différence entre un désert et un jardin, ce n’est pas l’eau. Mais plutôt, l’homme. Apparemment, ceux qui ont en charge la gestion de cette discipline doivent tendre l’autre joue. L’affaire étant désormais dans le sac, la FBF doit prendre les bonnes décisions pour faire avancer les choses. L’accalmie de façade observée reste l’arbre qui cache la forêt parce qu’il y a trop d’hypocrisie. On applaudit tout ce qui se fait même si on n’est pas d’accord. Certains dirigeants de clubs rongent leur frein pendant que le championnat peine à démarrer. La DTN est restée une promesse de Gascon. Le développement du football à la base et la formation des formateurs sont aussi devenus une madeleine de Proust. Le livre a été finalement un flop. De gros nuages s’amoncellent dans le ciel du football béninois. Le Chroniqueur ne veut pas jouer les Cassandre. Toutefois, rien ne présage d’un lendemain meilleur de ce football contrairement au Handball, où les actions de développement de la discipline sont claires et les objectifs quantifiables. Comme l’enseigne un proverbe chinois : « Eveillez-vous d’abord par vous-mêmes, ensuite cherchez un maître ».
Ambroise ZINSOU