Transversale: La désaffection !!
En proie à une mauvaise spirale, l’équipe fanion du Bénin est devenue la risée de certains supporters qui en ont la claque. Dans un paysage de rêve, après Antalya Cup en mars 2022 suite au départ du technicien français Michel Dussuyer remplacé par son adjoint, l’ancien international béninois Moussa Latoundji, le public sportif béninois en a pris plein les yeux. Battus logiquement (3-1) par les Lions du Sénégal, Champions d’Afrique en titre pour le compte de la première journée des éliminatoires Can Côte d’Ivoire 2023, les Écureuils du Bénin avaient rendez-vous avec l’histoire 72 heures après face aux Mambas du Mozambique dans le cadre de la 2è journée. Mais Moussa Latoundji et ses poulains ont été surpris dans l’antre du stade de l’Amitié Général Mathieu Kérékou. Les visiteurs se sont finalement imposés 1 but contre rien. Ainsi, la parole dissidente est survenue lors de la conférence de presse d’après-match. Les supporters sont tombés des nues lorsque le sélectionneur intérimaire avait affirmé : « Nous avons dormi un peu », pour justifier le but encaissé. La mesure est désormais comble. Néanmoins, Moussa Latoundji avait une chance de pendu pour relancer le partenariat lors de la dernière fenêtre Fifa à Rabat au Maroc. Cependant, l’affaire était déjà dans le sac. A l’arrivée, Stéphane Sessegnon et ses coéquipiers ont bu le calice jusqu’à la lie. Deux sorties, autant de défaites (1-0 contre la Mauritanie et 3-1 face au Madagascar). Une débâcle prévisible lorsqu’on sait que certains joueurs avaient refusé de mettre les mains dans le cambouis. On n’avait pas besoin de disposer des bœuf-carottes pour s’en convaincre. Le cirque autour de l’arrivée ou non de certains joueurs a viré la cuti à ces supporters qui ont refusé de jouer au con et de s’en mordre les doigts. De toutes les façons, ils en ont bavé. De cet aveu contraint des supporters sur les réseaux sociaux et par d’autres canaux, une offre concurrentielle s’impose pour échapper à la déchéance. Dans cette aventure avortée, les dirigeants doivent fendre la bise pour une thérapie de choc. L’équipe nationale doit redorer son blason d’antan. Il est important d’instituer un mécanisme pour ranimer la passion. In fine, il faut écarter tous les joueurs qui élargissent la pyramide des âges au sein de l’équipe. Débarrasser l’équipe de ceux qui font le jacques et surtout, les fauteurs de troubles afin que règnent la paix, la cohésion et l’union. Pour avoir une équipe composée de joueurs de types nouveaux, les dirigeants doivent dépouiller le vieil homme pour être bien lunés. De ce fait, ils pourront faire passer à la casserole ces supporters qui éprouvent un certain désamour, un certain dédain pour l’équipe nationale qui ne gagne plus et qui connaît une baisse structurelle. Penser désormais à mettre à la disposition de toutes les équipes nationales un Code de bonne conduite. En somme, les supporters aussi n’ont pas à mettre à l’encan leur soutien à l’équipe fanion. Car, un proverbe chinois enseigne : « Il ne peut pas pleuvoir chez le voisin sans que nous ayons les pieds mouillés ». Ce mauvais temps passera !
Ambroise ZINSOU