Décrispation politique au Bénin: 30 prisonniers libérés, le dégel s’enracine
La tension politique au Bénin se décrispe progressivement. Après plusieurs vagues de libération de personnes arrêtées pour le compte des violences électorales dans le cadre de la présidentielle d’avril 2021, une nouvelle vague a été libérée le mercredi 27 juillet 2020 et sont placées sous contrôle. Au nombre de ces personnes figurent l’ancien ministre révolutionnaire Ali Houdou, Paulin Dossa, ancien Chargé de matériels à la Présidence de la République et ancien Directeur Général de la Loterie nationale du Bénin, l’ancien 2è adjoint au maire de Bantè, Moudjibou Oyedji, l’activiste Nadine Okoumassou, etc. Une libération qui renchérit l’installation du dégel.
Ali Houdou, ancien ministre révolutionnaire, Paulin Dossa, ancien Chef matériels et ancien Directeur général de la Loterie nationale du Bénin, Moudjibou Oyedji, ancien 2è adjoint au maire de Bantè, Nadine Okoumassou, activiste et bien d’autres poursuivis dans le cadre des violences électorales lors de la présidentielle d’avril 2021 ont recouvré leur liberté le mercredi 27 juillet 2022. Poursuivies devant la Cour de Répression des Infractions Économiques et du Terrorisme (CRIET) ces personnes ont passé plusieurs mois en prison. Cette libération fait suite à d’autres séries qu’avaient connues la d’autres détenus toujours dans le cadre des violences électorales (législatives de 2019). Elles sont cependant placées sous contrôle judiciaire. Une situation qui vient décrisper l’atmosphère politique délétère et augure de lendemains meilleurs pour une probable libération des opposants politiques Joël Aïvo et Reckya Madougou condamnés respectivement à 20 ans et à 10 ans de prison. Dans sa réponse au président Emmanuel Macron par rapport à la libération des « détenus » politiques, le président Patrice Talon a été clair. « Il n’y a pas de détenus politiques au Bénin. Il faut que les gens répondent de leurs actes », a-t-il martelé. Toutefois, il n’a pas fermé la porte à une éventuelle grâce que pourrait bénéficiés certains détenus. Une déclaration qui renforce la société et corrobore les appels de la société civile, des confessions religieuses et de l’opposition qui demandent une décrispation en vue d’une cohésion nationale.
Ambroise ZINSOU