Transversale: Pipi en vrac !!
Le show annoncé à N’Dali pour le compte de l’Assemblée Générale Ordinaire (AGO) de la Fédération Béninoise de Football n’a pu avoir lieu. L’éléphant annoncé est arrivé avec un pied cassé. Évidemment, le président Mathurin de Chacus était absent. Outre les travaux qui se sont déroulés sous les bons auspices du Premier Vice-Président Francis Koto Gbian, les Délégués présents ont été tout schuss soumis à des conditions d’hygiène pas très catholiques. Contre mauvaise fortune bon cœur, ils ont dû s’accommoder de faire leurs besoins tous azimuts dans la nature. Le Centre de N’Dali qui avait abrité cette Assemblée Générale Ordinaire était dépourvu d’eau dans les toilettes. Le château d’eau, alimenté par un système de panneaux solaires avait eu du vent dans les voiles. Conséquences, les Délégués dans ce pacte contraignant vont polluer l’environnement. Une situation qui met une fois encore en exergue le manque de finesse et d’anticipation dans les différentes organisations. Gouverner, c’est prévoir. Et cela va de soi. Sinon, comment comprendre que pour une rencontre de cette envergure, on ne peut pas prendre des dispositions adéquates afin d’éviter de faire manger de la vache maigre aux participants. Le fonctionnement à plein régime d’un château d’eau alimenté par un système de panneaux solaires reste aléatoire pendant la période des pluies. Puis, lorsqu’on sait qu’on devra déplacer un nombre important de personnes, un plan B devrait être envisagé pour vaincre cette obstination. On pouvait anticiper avec beaucoup d’élégance, en dotant le site de motopompe, de camions citernes ou de toilettes mobiles en ce sens que le Centre n’est pas encore raccordé au réseau électrique. D’ailleurs, le Centre de N’Dali a été choisi à dessein pour jeter la poudre aux yeux aux Délégués et solliciter leur suffrage en cette veille des élections à la FBF en attendant l’avis du « Gendarme ». Mais le livre a été un flop quand bien même en face, « il n’y a pas l’homme, il n’y a que du maïs » comme l’affirme un proverbe ivoirien. Dans cette course à l’échalote, on a voulu brandir cette infrastructure telle, un trophée de guerre pour justifier les réalisations à l’heure du bilan. Malheureusement, cette seule réalisation ne permet pas de boucler le périple car, elle ne vaut pas un clou dans la pléiade de promesses faites en début de mandat. En refusant de donner un accueil boudeur à l’improvisation, les dirigeants de clubs et autres acteurs du sport-roi béninois suscitent une certaine lassitude. Après, ils vont courir ventre à terre pour présenter les armes. Le Comité d’organisation qui n’a pas gardé une poire pour sa soif est blâmable pour s’être tombé en rideau. Cependant, ce calvaire vécu par les participants n’a pas empêché de tenir les pieds chauds au « Président Généreux » qui semble être en roues libres pour rempiler. Qu’à cela ne tienne. Vivement qu’ils ne brûlent pas la chandelle par les deux bouts en laissant pisser le mérinos. Comme l’enseigne Mark Twain : « Fais ton devoir aujourd’hui et repens-y demain ». Le public sportif béninois en a la claque.
Ambroise ZINSOU