ActualitéNationSportTransversaleUne

Transversale: Ils l’ont fait !!!

Qui l’eût cru ? Pourtant c’est fait ! Après la débâcle à Porto-Novo il y a deux ans, les U-20 du Bénin ont levé la limitation à Niamey au Niger en se qualifiant pour le prochain Championnat de la catégorie qui aura lieu en Egypte. Malgré une préparation en demi-teinte, le Sélectionneur Mathias Déguénon, son adjoint Luc René Mensah et les joueurs  ont colmaté les brèches pour sublimer.  Sur le boulevard de ce tournoi qualificatif UFOA-B, les « Petits Rongeurs » du Bénin ont renchéri le partenariat en mettant tout un peuple désabusé dans l’allégresse. Qualifiés pour les demi-finales avec 7 points (2 victoires et 1 match nul), Ibrahim  Djalilou et ses coéquipiers (premiers du groupe A) ont réalisé l’exploit devant leurs homologues du Burkina Faso (deuxième de la poule B) dans un match indécis. Le nul au terme du temps règlementaire a contraint les deux équipes à aller en  prolongations en attendant une éventuelle séance de tirs au but. Mais les Écureuils U-20 du Bénin ont,  en cinq sec trouvé le raccourci pour déstabiliser la muraille défensive des « Hommes Intègres ».  Malick Tongui et Ibrahim Djalilou vont inscrire les deux buts du Bénin avant que le Burkina Faso ne réduise (2-1). Un score qui ouvre grandement les portes d’une historique qualification aux Ecureuils U-20 du Bénin qui vont disputer  leur troisième Championnat d’Afrique U-20 en Egypte (2023) après ceux de 2005 (pays organisateur) et  de 2013 en Algérie. La légende qui est méconnue, c’est que cette équipe n’a eu que trois semaines de campement. Le comble, la délégation a quitté le pays avec 20 joueurs dont 17 qualifiés. C’est le lieu de saluer le nationalisme qui s’est enraciné chez chacun des acteurs (Joueurs et Sélectionneurs) pour qu’au bout du rouleau, cette qualification puisse être considérée comme cerise sur le gâteau.  Une fière chandelle à Mathias Déguénon et à son adjoint Luc René Mensah qui, malgré les conditions exécrables de travail ont pu démontrer à la face du monde qu’ils ont le dessus du panier. Ils ont fait montre d’une compétence insoupçonnée pour décrocher la lune. Cette fois-ci, l’aventure n’a pas tourné en eau de boudin pour le sélectionneur et son adjoint qui ont refusé le nivellement par le bas. Maintenant qu’ils ont pu tirer le diable par la queue pour décrocher le cocotier, ils méritent de prendre une biture sans toutefois baisser les bras. Ils doivent désormais stimuler les émotions du peuple béninois  et s’abstenir de présenter un navet lors de cette finale de l’UFOA-B. Ils ont besoin de secouer tel un prunier les jeunes joueurs afin d’ouvrir le ban pour se porter comme un charme pour la suite en phase finale. Le Bénin qui avait déjà goûté aux délices du Championnat du monde des U-20 en 2005 en Hollande avec la génération des Razack Omotoyossi, Sylvain Rémi, Yohan Djidonou, Mathieu Adeniyi, Oscar Olou, Chitou Charaf, Franck Koffi Agbéssi, Seidath Tchomogo, etc ne veut plus manger comme un moineau aux pieds des Pyramides après l’aventure avortée de la génération des Saturnin Allagbé, Nabil Yarou, Sheyi Damilola, Mama Seibou, Chaona Chams Deen, Tchato Giscard, etc en Algérie. Ainsi, le duo infernal Déguénon-Mensah doit rouler des mécaniques pour tailler des croupières à leurs adversaires.  Et comme l’enseigne un proverbe chinois : « Eveillez-vous d’abord par vous-mêmes, ensuite cherchez un maître ». Merci de ne pas tomber en rideau.

Ambroise ZINSOU