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Large consensus autour des Législatives de 2023 au Bénin: Et si on optait pour le report ?

A sept mois des élections législatives prévues pour se tenir le 8 janvier de l’année 2023, c’est à une course contre la montre qu’on assiste au sein de la classe politique. A voir les observations des différentes chapelles politiques ajoutées à leurs doléances, il serait impossible de tenir les élections à la date retenue par la Cour Constitutionnelle. A cet effet, il est alors de bon ton qu’un report soit envisagé si on veut organiser des  élections transparentes et apaisées telles que exigées par les acteurs.

 

 

Le Bénin peut-il tenir dans le temps l’organisation des élections inclusives, transparentes et apaisées en prenant en compte les doléances et les observations des partis politiques ? Difficile de répondre par l’affirmative. Une évidence, ce ne serait pas impossible lorsqu’on va prendre en compte les doléances et autres observations des partis politiques rencontrés par le Médiateur de la République lors de ses différentes tournées. Dans cette course à l’échalote, l’offre excédentaire demandée par les acteurs politiques peut recevoir un accueil bourdeur,  vu que le temps presse et surtout que la Cedeao n’est pas favorable à des réformes  de la loi électorale dans un délai de six mois avant les élections. « Aucune réforme substantielle de la loi électorale ne doit intervenir dans les six mois précédant les élections, sans le consentement d’une large majorité des acteurs politiques », a martelé l’institution sous régionale.

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Dans cette atmosphère de plaintes, de doléances  et de suspicions, le consensus serait la seule porte de sortie pour une organisation de ces élections sans grincement de dents. Dans ce panorama idyllique, une large consultation pourrait faire déchanter les incrédules si,  la 8è mandature en cours qui sait voter les lois en cinq sec manifeste sa bonne foi. Mais comme la politique est une science à géométrie variable, cette volonté de certains acteurs peut ne pas prospérer pendant que cela soit possible. En effet, lorsqu’une bonne dose de volonté politique va accompagner cette initiative malgré le temps relativement court, ce report est bien possible pour terminer le changement. Ainsi, on aurait rendu un service à la politique politicienne afin de mettre les différents acteurs face à leurs responsabilités. En tout cas, les députés de la 8è législature doivent tendre l’autre joue s’ils ne veulent jeter de la poutre aux yeux du Médiateur de la République à qui on peut donner le bon Dieu sans confessions. Le nationalisme doit s’enraciner si l’on veut donner le pouls de cet éventuel report des législatives de 2023 qui va éviter de conspirer une perte et qui serait bénéfique pour tout le peuple béninois. Il ne suffit pas de voir midi à sa porte pour attaquer la pente. Ils ont intérêt à se rattraper après leur proposition de loi relative à la pension de retraite qui fait beaucoup jazzer.

Ambroise ZINSOU