Transversale: Le Tour d’Honneur !!
Hercule du vélo béninois, Romuald Hazoumè, président de la Fédération béninoise de cyclisme va encore mettre le Bénin sous les feux de la rampe à travers le 17è Tour cycliste du pays. En faisant renaître de ses cendres ces 5 dernières années cette discipline qui a sucré les fraises, le président de Zoum-Zoum Vélo club entend parachever la métamorphose. Ainsi, pour le compte de ce 17è Tour qui aura lieu du 02 au 08 mai 2022, le Bénin a une chance de pendu pour se révéler au monde entier. Ce rendez-vous de prestige mettra en vedette 13 pays (Afrique du Sud, Allemagne, Belgique, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, France, Mali, Maroc, Nigéria, Pays-Bas, Togo), 14 équipes (dont deux pour le Bénin) et 84 Coureurs pour un parcours de 748 Km en 5 étapes. Un circuit (Boukoumbé-Djougou ; Djougou-Parakou ; Savalou-Bohicon ; Bohicon-Comé ; Sèhouè-Porto-Novo) qui fait d’ailleurs le maillage de tout le territoire et mettra en exergue les richesses culturelles et touristiques de ce beau pays, le Bénin. Le clou de cette édition, c’est le « Grand Prix de Cotonou ». Il s’agira d’une vraie parade des Coureurs à travers la ville vitrine du Bénin, la capitale économique qui a fait peau neuve après le projet d’asphaltage. Au-delà de l’artillerie déployée pour une réussite sans faille de cet évènement qui s’annonce grandiose et palpitant, les Coureurs béninois restent la grosse attraction. Il n’y aura plus de place pour les strapontins. Considérés jadis, tels de faire-valoir lors de ces compétitions de grandes envergures, les Cyclistes béninois sont désormais craints et seront les potentiels outsiders de ce Tour. Avec leurs aptitudes et les équipements adéquats ultramodernes, ils peuvent faire la barbe à leurs adversaires en ouvrant le ban. Ils sont décidés à effectuer de gros efforts pour éviter d’être capots. Le challenge de ce 17è Tour du Bénin restera-t-il un baroud d’honneur aux Coureurs béninois afin de servir de déclic ? Impossible n’est pas béninois. Toutefois, ils doivent se refuser de mettre le doigt dans l’engrenage s’ils tiennent à l’échapper belle. De facto, ils doivent se battre des pieds et des mains pour faire du « Grand Prix de Cotonou », une fin en apothéose qui laissera une tâche d’huile dans les annales du Tour du Bénin. Cependant, ils auraient rivé le clou des personnages sulfureux pour une aventure célèbre. L’heure a sonné pour que le Bénin tourne la page des mauvais souvenirs et aille toucher le graal comme une aiguille dans une botte de foin. Il suffira pour le « Révolutionnaire » du vélo béninois qui, après avoir levé le lièvre de mettre le pied à l’étrier. Aujourd’hui, personne ne veut quitter de l’œil le vélo béninois qui vient de boucler son périple d’amateurisme et d’improvisations. Pour un président qui en connaît vraiment un rayon, il serait alors intéressant de ne pas avoir un coup de pompe pour ranimer la passion. Maintenant, les Cyclistes béninois, par acquit de conscience, doivent mettre flamberge au vent pour honnir, soit qui mal y pense. Un proverbe italien enseigne que : « Avril produit la fleur, et mai en a l’honneur ». Et les Béninois n’attendent que ça.
Ambroise ZINSOU