Transversale: Le report de raison !
A l’impossible, nul n’est tenu. Pour donner un coup de collier au 50ème Championnat du monde de Pétanque que devrait abriter le Bénin, l’Honorable Idrissou Ibrahima, Président de la Confédération des Sports boules (CASB) met le pied à l’étrier pour une aventure célèbre. Dans un accord crucial, le Bénin a été choisi pour organiser ce Championnat du monde initialement prévu pour décembre 2022. Mais les impondérables de parcours n’ont pas permis au pays organisateur de ce 50ème Championnat du monde de Pétanque de lever la limitation afin de répondre favorablement à ce paysage de rêve. Ainsi, le premier responsable des Sports boules en Afrique décide alors de sauter le pas en harponnant le bout du report. Selon le président de la CASB, le report est inévitable si le Bénin tient à faire les choses en « Grand ». Alors candidat malheureux pour l’organisation du 48ème Championnat de cette prestigieuse compétition de pétanque, le Bénin s’est vu attribué le 50ème en guise de reconnaissance en 2019. Donc, il serait important voire impérieux de réussir ce challenge pour ne pas paraître cucul la praline. Avec l’effet de la crise sanitaire liée au Coronavirus qui a secoué le monde entier en plus d’autres aléas, l’aventure a été avortée. Et pour ne pas rester comme l’âne de Buridan, les autorités béninoises entendent fignoler le plan du report. En se battant des pieds et des mains pour obtenir l’avis favorable de l’instance faîtière, le Bénin veut tourner la page pour une organisation jamais égalée. De facto, il pense tenir les pieds chauds aux instances mondiales pour parachever la métamorphose. Cependant, le hangar de fortune proposé pour servir de boulodrome en décembre 2022 qui ne vaut pas le clou, doit laisser place à un boulodrome moderne plus élaboré dont le délai de construction (18 mois) dépassera décembre 2022. Ce joyau qui va tenir compte des plans architecturaux français devra rester pour la postérité. D’où, ce report inévitable de raison qui empêche le Bénin d’avoir une araignée au plafond. Maintenant que l’option du report semble être consommée, un travail d’hercule attend les autorités béninoises afin de nous sortir un boulodrome qui doit honnir, soit qui mal y pense. L’exemple du Centre International des Conférences (CIC) de Cotonou construit dans le cadre du 6è Sommet de la Francophonie reste encore vivace dans les esprits. Déjà Vice-champion du monde de pétanque en 2016, le Bénin devrait accueillir cette compétition avec tous les honneurs dus à son rang. Aussi, les Boulistes béninois doivent-ils une fière chandelle à leur public après leur débâcle lors du dernier Championnat du monde à Santa Susanna en Espagne en novembre 2021. Ceci passe d’abord par la construction de ce boulodrome ultra-moderne dont rêve tout un peuple pour révéler une fois de plus son sport. Et les Béninois ont raison d’y insister, car comme le dit Paul Carvel : « La ténacité peut avoir raison de la raison elle-même ».
Ambroise ZINSOU